Parce qu’on me le demande souvent, j’ai décidé de consacrer un petit article sur la différence entre kinésiologie et kinésithérapie. Et pour ceux qui n’ont pas envie de lire, rendez-vous à la fin de l’article tout de même pour une surprise !
Beaucoup de personnes confondent ces deux métiers, à juste titre ? Il est vrai que la racine du mot est la même. « Kiné » signifiant mouvement, les deux pratiques remettent en effet le corps en mouvement. Mais, pas de la même manière.
La kinésithérapie vise principalement à rééduquer un patient après un accident, une blessure, un choc corporel ou en soulager les douleurs. Renforcement musculaire, massage ou encore électrodes font partie des techniques utilisées. La kinésiologie quant à elle a pour but de rééquilibrer le corps, l’émotionnel et le mental pour parvenir à un mieux-être. Elle utilise la Médecine Traditionnelle Chinoise, l’énergétique, la mise en mouvement et des techniques propres à sa discipline.
Concernant les formations, pour devenir kiné, autrement dit kinésithérapeute, il faut compter 5 ans d’études supérieures. D’abord un an à l’Université via un cursus santé, médecine, STAPS ou encore biologie, puis 4 ans en Masso-Thérapie. Pour la kinésiologie, il existe des instructeurs indépendants et des écoles, les deux doivent être agréés. La formation se fait en minimum 2 ans avec certification à la fin. On y apprend l’anatomie, la Médecine Traditionnelle Chinoise, les émotions et tout ce qui constitue le fondement de la kinésiologie.
Kinésiologie et kinésithérapie, deux méthodes complémentaires ?
Il n’est pas rare de voir des professionnels de la santé se lançaient dans la kinésiologie. Pour nous, c’est une sacré reconnaissance du métier qui est parfois controversé peut-être par manque d’information à son sujet. Et parmi ces professionnels de santé, on trouve justement beaucoup de kinés.
Si la kinésithérapie vise à rééduquer une personne après un traumatisme, une blessure, un choc physique…, il n’en demeure pas moins important d’aborder l’aspect émotionnel. C’est d’ailleurs parfois la raison pour laquelle des kinésithérapeutes décident d’intégrer des techniques de kinésiologie dans leur séance. Voire même de se reconvertir pour exercer entièrement en tant que kinésiologue. La kinésiologie apporte une véritable valeur ajoutée si l’on souhaite creuser les causes émotionnelles.
Tarifs et prises en charges du kiné et du kinésio
Là encore, nous sommes sur deux plans différents. La kinésithérapie fait partie du parcours santé remboursé par l’Assurance Maladie. Son exercice est règlementé et codifié par l’Etat. Evidemment, chez certains professionnels, il peut y avoir dépassement d’honoraires, mais les tarifs demeurent conventionnés.
Concernant la kinésiologie, comme elle fait partie des médecines douces, elle n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie (certaines mutuelles commencent à le prendre en charge et c’est plutôt une bonne chose pour les clients). La kinésiologie n’est pas encore reconnue d’Etat. Les tarifs de la séance sont donc libres ; ils peuvent varier entre 50 et 100 euros en fonction du praticien, de son expérience, de sa ville d’exercice ou encore du suivi demandé.
Je précise que la kinésiologie n’est certes pas règlementée par l’Etat, mais le métier est tout de même encadré par le Syndicat National des Kinésiologues et la Fédération française de Kinésiologie. Les deux attachent une grande importance au respect d’une charte éthique afin d’éviter toute dérive dans la profession.
De plus, le fait que cela ne soit pas réglementé a aussi des avantages pour le métier et les bénéficiaires de séance. Cela pourra être l’objet d’un prochain article.
Et la différence entre kinésiologie et l’ostéopathie ?
Après la différence entre kinésiologie et kinésithérapie, tant qu’on y est, autant faire le lien aussi avec l’ostéopathie. L’ostéopathie est à mi-chemin entre les deux. Tout comme pour les kinésithérapeutes, il existe des ostéo qui s’intéressent de très près à la kinésiologie. L’ostéopathie a démarré comme la kinésiologie. Jusqu’à il y a 20 ans, cette discipline n’était pas reconnue par l’Etat (elle n’est d’ailleurs pas encore remboursée par l’Assurance Maladie). Elle était même parfois controversée. En 20 ans, les consultations d’ostéopathie se sont largement démocratisées, jusqu’à devenir un acte que l’on pratique au moins une fois par an.
Dans quelques années, il se peut aussi que chacun ait son kinésiologue attitré. C’est ce qu’on peut espérer en tout cas.
Et comme je l’annonçais en début d’article, voici ma petite surprise ! J’ai lancé un podcast sur ma chaîne Youtube, vous pouvez découvrir ce sujet mais en version podcast (le son est encore à améliorer mais c’est une première). N’hésitez pas à liker, commenter et vous abonner à la chaîne pour suivre les prochaines actus !