Le pouvoir du voyage initiatique, retour sur mon expérience à New-York 2019
Le pouvoir du voyage initiatique, retour sur mon expérience à New-York 2019

Le pouvoir du voyage initiatique, retour sur mon expérience à New-York 2019

C’est le printemps, et il y a trois ans à cette même période, j’étais à New-York pour un voyage qui promettait d’être très enrichissant. Je sais bien, quand on parle de voyage initiatique, on est loin de penser à un voyage aux Etats-Unis et encore moins à New-York. On imagine plus facilement une contrée paisible, dépaysante, à l’extrême opposée de notre quotidien. Pourtant, peu importe la destination, pourvu que l’on ait l’ivresse, le voyage initiatique c’est pour moi, un état d’esprit, un chemin, une transition et surtout un apprentissage. Alors pourquoi New-York, pourquoi en avoir fait un voyage initiatique ? 

Pourquoi ce besoin de voyage initiatique ?

D’abord remettons les choses dans leur contexte : je suis partie un mois à New-York en 2019. Un mois c’est certes peu, mais cela dit c’est une première étape dans un cheminement, ce voyage n’était pas une fin en soi. C’est parti d’abord d’une volonté d’apprendre l’anglais et quoi de mieux que de pratiquer l’anglais en immersion pendant un mois. New-York était une évidence pour moi.

Mais au-delà de ça, j’étais dans une période de ma vie où j’avais besoin de vibrer, de connaître un peu de renouveau, de me retrouver avec moi-même, de mieux me connaître, de m’éloigner, de sortir de ma routine… C’était ça ou la crise de nerfs, donc ça a été ça ! J’étais vraiment dans une recherche de moi-même et d’un sens à ce que je faisais.

Bon et accessoirement, je n’avais jamais voyagé seule, je ressentais donc le besoin de sortir de ma zone de confort et de me prouver que j’en étais capable et même plus, de me montrer que j’appréciais cela.

Les étapes de mon voyage initiatique

Voilà comment je résumerais ce voyage : solitude, rencontres, contemplation et recul.

1 – La puissance de la solitude

La solitude, c’est l’étape principale d’un voyage initiatique. La solitude souhaitée, positive. Au quotidien, j’aime mes moments seule. Mais je suis dans ma zone confort. Là je ne savais pas du tout comment j’allais vivre la solitude dans un cadre dépaysant… Et, c’était le kiffe total ! Encore faut-il bien s’entendre avec soi-même !

Arpenter et se perdre dans les rues, méditer dans les les parcs (gros coup de cœur pour mes relaxations dans les parcs, c’était la folie), visiter les lieux que je désire et quand je le désire, rester trois heures chez Victoria Secret sans personne pour me presser, comment peut-on avoir peur de ça ?

Comment peut-on craindre la solitude au point de ne jamais l’essayer ? C’est là qu’on réalise que la peur régit vraiment notre vie. Et finalement pas à juste titre.

2 – La prise de recul

La solitude engendre la prise de recul. Forcément, qui dit solitude dit se parler à soi-même, se poser des questions, s’écouter, réfléchir sur soi-même, se faire confiance.

Oui se faire confiance, car c’est dingue comme je remarque à quel point dans la vie on écoute souvent les conseils des autres (depuis l’enfance même, parents, profs, amis, experts) sur comment mener sa propre vie, moi la première je l’avoue. Pourquoi croit-on qu’ils peuvent savoir mieux que nous ce qui est bon ou mauvais pour nous ?

C’est là que j’ai compris qu’il faut  seulement suivre son instinct, son intuition. Globalement, je me suis rendue compte que je n’avais besoin de personne pour savoir quoi faire ou faire ce que je désirais. C’est pas toujours évident, on apprécie les conseils des autres et ils peuvent être bienvenus quoi qu’il arrive, mais nous sommes notre meilleur guide !

3 – L’énergie des rencontres

Quand on voyage seul, paradoxalement on est plus enclin à rencontrer de nouvelles personnes. Dans mon cas, ce fut relativement facile puisque je prenais des cours d’anglais avec d’autres étudiants étrangers.

Partir à la découverte d’autres cultures, personnalités fait partie intégrante d’un voyage initiatique. On se retrouve à côtoyer des gens qui ont le même état d’esprit que nous. J’imaginais que la langue pourrait être une forte barrière pour lier de vraies amitiés. Et en fait c’est tout l’inverse, tu peux carrément te taper des barres, philosopher, t’énerver ou encore avoir des coups de cœur, en anglais.

Malgré tout parfois, j’étais prise entre deux feux : l’envie de discuter et être en effervescence avec plein de nouvelles personnes et le besoin de profiter de ma solitude. J’ai arbitré, en jonglant entre les deux.

Par ailleurs, j’ai trouvé les New-yorkais extrêmement gentils et avenants. Je crois que moi-même j’étais bien plus souriante que d’ordinaire, tellement heureuse d’être là, que les gens me souriaient en retour. C’est tout bête mais le sourire incite au sourire et apporte du baume au cœur.

L’étape qui a suivi ce voyage a été pour moi de partir seule mais sans école, pour me faire encore davantage violence (pourquoi ce mot négatif quand au final c’est un plaisir ?) dans la rencontre avec autrui. A nouveau, j’ai adoré.

4 – Contemplation

Et bien sachez que je me suis trouvée de bonne compagnie. Logique que je m’entende bien avec moi-même, me direz-vous ? Détrompez-vous, à l’époque, j’avais suffisamment de personnes dans ma tête, de pensées nocives comme de pensées positives pour à la fois me détester et m’adorer. Je pouvais paraître équilibrée, mais j’ai toujours remercié mon self control pour cela.

Mais finalement, en me retrouvant à l’autre bout du monde…, loin des amis, familles, connaissances, collègues, toutes les personnes qui me connaissent parfaitement, connaissent une partie de moi ou alors croient me connaître…, j’ai pu me retrouver, me trouver, être davantage en accord avec moi-même, libre et apaisée, sans le regard ou l’idée que l’on se fait de moi.

Evidemment, ce n’était pas parfait, ce n’était pas fini, ça a commencé là. Mais durant ce voyage, j’ai enfin réussi à lâcher prise. Quelques-uns de mes démons s’étaient enfuis. Certains étaient malheureusement un peu revenus à mon retour… Et c’est là que j’ai pu enclencher l’aboutissement du travail sur moi-même.

Comment gérer l’après-voyage initiatique ?

Avant mon départ à New-York, je m’étais mise en condition pour que mon retour soit malgré tout agréable, ce qui n’est pas toujours facile après une si fantastique expérience, en travaillant sur des représentations internes positives. Après deux mois sans sport, il me tardait de retourner à la salle pour soulever des poids ?, premier point positif. Retrouver une nourriture plus équilibrée et la cuisine française était aussi un autre point fort. Sans parler de revoir mes proches, leur raconter mon périple ou profiter de la plus belle saison de l’année avec soleil et soirées en terrasse à Marseille.

Malgré toute la bonne volonté du monde, le retour à la réalité a été dur. J’ai enchaîné le lundi avec la reprise au travail et ma routine est très vite revenue. J’aimais encore un peu mon quotidien mais d’un seul coup, il me semblait bien fade entre autres choses, quelques idées noires (grises) refaisaient surface. Mais mince, je n’étais pas partie un mois à New-York pour avoir le coup de blues en rentrant !! Alors hophop on se ressaisit. Ces instants de solitude et de bonheur qui ont été propices à la réflexion doivent me booster et non m’enfoncer !

Alors je sais beaucoup de monde a déjà voyagé seul mais j’avais accompli cette chose jusqu’au bout, avec plaisir et enthousiasme alors que je n’étais pas sûre de moi, je pouvais (presque) tout tenter désormais ! Ça avait fait sauter des verrous en moi qui n’étaient là que par peur j’imagine. J’ai donc continué mon élévation en pensant à toutes les portes que je pourrais ouvrir. Même si de base, je ne m’étais jamais reposée sur mes lauriers, mais peut-être que je pouvais encore faire plus. Plus, mieux ou dans une meilleure direction.

Ainsi, j’avais de nouvelles envies, des projets que j’allais essayer de concrétiser. J’ai appris déjà à davantage m’écouter (et pas la négativité d’autrui), et à suivre mon instinct. Ce voyage ne m’avait pas apporté toutes mes réponses mais il avait enclenché de nouvelles questions et m’avait montré qu’il existe bien d’autres voies à étudier pour parvenir au bonheur absolu. Rien que ça… C’est à ce moment-là aussi que j’ai enfin réellement remis en question ma vie professionnelle et la suite, je pense que vous la connaissez !

Central Park à New-York, lors de mon voyage initiatique